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Retrouver un emploi grâce au dispositif Activ’Action

22.05.2019 Rencontres FSE

Déployée notamment en France, l’association Activ’Action accompagne les personnes en recherche d’emploi. Elle leur permet de transformer cette période souvent vécue de façon difficile, entre autres, en raison de l’isolement en une opportunité pour l’avenir. Louise Lepetit, responsable de projet ainsi que du développement d’Activ’Action dans les quartiers prioritaires politique de la ville (QPV), revient plus particulièrement sur ce dispositif mis en place dans l’Eurométropole de Strasbourg.

En quoi consiste ce projet développé par l’association Activ’Action et financé en partie par le FSE ?

Nous accompagnons et nous mobilisons les personnes au chômage. Cela permet aux chercheurs d’emploi de vivre cette période délicate de manière constructive et de mettre à profit leur temps afin d’élargir leur réseau, de faire partie d’une communauté d’entraide et d’œuvrer sur leur épanouissement personnel. Ces périodes de recherche d’emploi sont souvent synonymes de perte de confiance en soi et d’estime de soi ; notre méthodologie repose sur l’intelligence collective et des principes de psychologie positive dans le but d’agir sur les facteurs psychologiques négatifs.

Lancé en juin 2014 en France, le dispositif a été déployé dans la région de Strasbourg en 2017 de différentes manières. Divisé en deux actions distinctes, le projet ne cible pas les mêmes profils. « Action I » a été lancé sur le quartier des écrivains suite à une décision du directeur de projet en charge du renouvellement urbain. Ce QPV bénéficie désormais d’un Plan de Renouvellement Urbain pour les dix prochaines années. Nous sommes intervenus dans ce quartier dans un cadre de vivre-ensemble afin de favoriser la cohésion sociale et donner le pouvoir aux habitants.

Quant au dispositif « Action II », il a été mis en place sur l’ensemble des QPV de la ville de Strasbourg avec l’objectif de favoriser l’intégration de jeunes issus de ces quartiers dans le dispositif de volontariat au service civique.

580

participants à l’ « Action I » entre le début du projet en avril 2017 et avril 2019

100 %

des participants se sont sentis remotivés et/ou ont repris confiance en eux grâce au programme

75 %

des participants formés à l’animation et/ou ayant réalisé une action citoyenne ont retrouvé un emploi ou une formation

Comment s’articule précisément chaque pan du projet ?

« Action I » est dédié à la création d’une communauté d’entraide au sein du quartier QPV des écrivains dans l’Eurométropole de Strasbourg. Nous avons souhaité générer et développer un réseau d’entraide au niveau local pour tous les habitants du quartier mais également les personnes extérieures afin d’élargir ce réseau.

Le but est de transformer cette période de chômage qui peut être déstructurante en une opportunité. Pour ce faire, nous avons mis en place des ateliers collectifs et une dynamique collaborative afin de favoriser la rencontre entre les personnes et le mélange des compétences. Ces workshops permettent aux participants, autrement appelés les « Activ’Acteurs », d’expérimenter des compétences de savoir-être comme le travail d’équipe, l’expression orale, l’écoute, la créativité, l’optimisme ou encore la gratitude. Il s’agit de compétences désormais indispensables pour le marché du travail d’aujourd’hui et de demain.

Notre souhait est de former les « Activ’Acteurs » afin qu’ils deviennent à leur tour animateur de leurs propres ateliers ou d’un temps d’échange comme un « Activ’Café » ou un « Activ’Drink » ! Notre objectif est de renforcer le lien social et de lutter contre l’isolement qui peut être provoqué par des périodes de recherche d’emploi.

Cette cohésion et cette convivialité, nous essayons de la développer également dans le cadre d’« Action II », le projet ciblé pour les jeunes de moins de 26 ans. Nous organisons des ateliers de recrutements non discriminants sans CV. Tous les jeunes ayant postulé à une mission sont invités ainsi que les tuteurs qui ne savent pas qui est qui. L’objectif est de mettre tout le monde sur le même pied d’égalité et que chacun se découvre d’abord humainement, sans connaître les expériences passées ni les niveaux de compétences.

Une fois que les jeunes sont intégrés au programme, nous leur transmettons des outils de gestion de projet via la construction d’initiatives citoyennes afin de s’engager dans la ville. Pour toucher et engager davantage de personnes, nous avons d’ailleurs prévu, pour cette année, une campagne de sensibilisation auprès des jeunes et des professionnels.

Quelles sont les prochaines étapes du projet ?

Nous allons très prochainement mettre en place un parcours baptisé « Activ’Entrepreneurs ». Celui-ci va favoriser le passage à l’action dans la création d’activité et permettre de s’entraider dans la recherche d’emploi mais aussi dans la création d’un projet. Nous avons déjà testé deux ateliers au début de l’année et devrions, dès le mois de mai, installer le dispositif de suivi avec notamment la création de groupes de co-working.

Afin de pérenniser le projet, nous souhaitons également permettre aux participants d’utiliser nos méthodologies pour renforcer le lien de confiance et la mobilisation, notamment entre les professionnels de l’accompagnement et les personnes en recherche d’emploi. C’est-à-dire que nous allons favoriser les ateliers qui incluent des professionnels avec des participants afin de leur permettre de construire des projets ensemble. Notre objectif est de créer des dynamiques de coopération bienveillantes.

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