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Une étude sur les inégalités territoriales du marché du travail par France Stratégie
Ce 9 juin 2020 France Stratégie a publié une étude complète sur la vulnérabilité économique des zones d’emploi face à la crise d’après les données Insee, Dares et Pôle emploi. Cette étude a pour but d’identifier l’impact économique de la crise sur le marché du travail et d’identifier les territoires nationaux les plus impactés. En savoir plus...
Un impact massif sur l’ensemble du territoire national
Tout le territoire national est concerné par une hausse du nombre de demandeurs d’emploi dans la période du confinement et du déconfinement (mai-juin). La hausse du taux de chômage est plus élevée sur l’ensemble du territoire national par rapport à la même période en 2019. « 50 % des zones d’emploi (150 zones d’emploi) ont subi une hausse de plus de 3 points de taux de demandeurs d’emploi de catégorie A entre avril 2019 et avril 2020 », selon l’étude menée.
Des inégalités sectorielles avant tout
Si la baisse d’activité concerne tout le territoire national, les secteurs ne sont pas égaux devant les répercussions de cette crise sanitaire. Les secteurs tertiaires dits de service, ne pouvant s’effectuer en télétravail, sont les plus touchés (restauration, hôtelleries, transport) que les autres. La production alimentaire, le soin médical ainsi que le secteur public dans son ensemble sont les moins touchés, en raison de leur indispensabilité pour faire face à la crise.
De l’inégalité sectorielle à l’inégalité territoriale
L’indice de vulnérabilité des territoires est la conséquence directe des secteurs qui sont les plus présents dans la région. Les zones littorales et montagnardes sont particulièrement touchées en raison de l’importance du secteur de service. Il en est de même pour le Grand-Est, fortement industrialisé. Tandis que de grandes métropoles comme Lille, Rennes ou Rouen sont beaucoup moins touchées grâce à une forte présence de l’emploi public. Les différentes données traitées par l’étude concluent que quel que soit l’indice étudié (taux de chômage, répartition sectorielle, perte d’activité etc.) les écarts territoriaux s’expliquent d’abord par la présence massive ou non des secteurs touchés directement par les mesures prises pour endiguer la pandémie (industrie, commerce et hébergement-restauration). En première ligne des secteurs affectés, ces trois domaines sont concentrés dans certaines zones d’emploi qui s’en trouvent particulièrement vulnérables.