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Note de France Stratégie : l’impact du diplôme sur la participation au marché du travail
Une note d’analyse de France Stratégie a étudié les transformations de l’activité sur le marché de l’emploi, entre 1983 et 2018, à la lumière de trois facteurs : l’âge, le sexe et le niveau de diplôme des individus. Focus.
En trente-cinq ans, le taux d’activité des 25-64 ans a augmenté en France pour atteindre 80,1 % en 2018. Cette évolution résulte de la transformation de la population active.
Les femmes sont davantage actives
En trois décennies, les inégalités entre les femmes et les hommes se sont réduites. Le taux d’activité des femmes a augmenté, en lien avec leur niveau de diplôme. L’écart s’est restreint entre les femmes qualifiées et celles qui le sont moins. Ces dernières sont davantage confrontées à des freins périphériques à l’emploi, comme la garde d’enfants. Ainsi, les actives moins diplômées ont plus recours au temps partiel. A l’inverse, chez les hommes, l’écart s’est creusé selon le niveau de diplôme de par les modifications structurelles du marché du travail. Le recul des emplois dans l’industrie, la globalisation et les crises économiques ont principalement impacté les hommes les moins diplômés.
Les actifs rentrent plus tard sur le marché du travail et y restent plus longtemps
Entre 1983 et 2018, la démocratisation des études supérieures a retardé l’âge d’entrée dans la vie professionnelle. Ainsi, en 35 ans, le taux d’activité des 15-24 ans a diminué de 15 points. La massification de l’enseignement supérieur a également augmenté la part des actifs diplômés. A l’opposé de la pyramide d’âge, depuis la fin des années 1990, le taux d’activité des seniors (55-64 ans) est en hausse, pour tous les niveaux de diplômes confondus. Les politiques publiques de baisse des cessations anticipées d’activité et les réformes des retraites ont participé à prolonger leur maintien en emploi.
Des changements confirmés pour 2030
Le taux d’activité des 25-64 ans continuera d’augmenter selon les projections de l’INSEE de 0,2% par an pour s’établir à 82,1 % en 2030. Cette augmentation serait principalement liée à la plus grande présence des seniors sur le marché du travail. Parallèlement, l’augmentation du niveau d’éducation devrait se poursuivre. La part de diplômés passera ainsi de 42 % à 48 % en 2030, avec une majorité de femmes, plus diplômées que les hommes.