Vous êtes ici
Les indicateurs du marché du travail en Europe
La crise sanitaire récente et les mesures de confinement tout au long des mois précédents, ont impacté le marché du travail européen et marqué profondément la situation économique globale. Hausse du chômage, baisse du PIB et disparités entre les Etats membres… quelques premiers éclairages sur l’état du marché de du travail en Europe à partir des données disponibles !
Une augmentation du taux de chômage visible et généralisée
Avant les dispositions liées à l’endiguement de la pandémie du Coronavirus, l’Union européenne enregistrait l’un des taux de chômage les plus faibles depuis la crise économique de 2008. Les mesures de confinement prises dans la plupart des pays européens et l’impact économique du COVID-19, ont entraîné une hausse conséquente du taux de chômage : l’Europe comptait en avril 2020 14 millions de chômeurs soit 397 000 demandeurs d'emploi supplémentaires dans l’UE par rapport au mois précédent.
Des contrastes et des écarts
La hausse du chômage en Europe est globale mais des contrastes et des inégalités entre les Etats membres sont d’ores et déjà identifiables. Une amplitude de 14,4 points sépare les extrêmes. Quand la République Tchèque connaît un taux de chômage de 2,1 %, l’Espagne, enregistre un taux de chômage de 14,8 %. La France est le cinquième pays le plus touché par la crise avec un taux de chômage s’élevant à 8,7 % en avril 2020. Ces écarts significatifs sont en partie explicables par des écarts structurels au niveau européen et sont directement liés à la flexibilité du marché qui diffère d’un pays à l’autre (le régime de la sécurité sociale, le télétravail, les dispositifs de chômage partiel etc.) Dans beaucoup d’Etats ces dispositifs ont joué un rôle crucial dans la prévention d’une hausse du chômage trop importante.
Projections au niveau national
A l’échelle nationale, les projections macroéconomiques de juin 2020 par la Banque de France soulignent une baisse du PIB sur l’ensemble de l’année 2020. Selon la même étude, un redressement graduel est attendu, mais le PIB ne gagnera les taux de 2019 qu’en 2022. Cette projection, finalisée le 25 mai 2020, repose sur l’hypothèse que le Covid-19 continuerait de circuler dans les mois à venir mais que la France, affectée comme l’ensemble des économies dans le monde, s’adapterait progressivement.
Après avoir été amortie par le dispositif de chômage partiel, la détérioration du marché du travail serait retardée mais importante. Le taux de chômage pourrait connaître un pic supérieur à 11,5 % mi-2021. Il diminuerait ensuite progressivement en dessous de 10 % fin 2022.