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La mobilité européenne : état des lieux

20.06.2018 Actualités

Passer des frontières, découvrir d’autres cultures, d’autres langues, de nouveaux lieux : c’est une réelle philosophie ! C’est la philosophie et le fondement même du projet européen. Selon un rapport publié fin mai par l'Office statistique de l'Union européenne, Eurostat, 4 % des citoyens de l’Union européenne qui sont en âge de travailler vivent dans un autre État membre. La France fait par ailleurs partie des pays européens avec le plus faible taux d’actifs résidant ailleurs dans l’UE.

En effet, la libre circulation des travailleurs est un principe fondamental du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, faisant partie des quatre libertés garanties par le marché unique. Les citoyens de l’UE ont le droit de chercher un emploi dans un autre pays de l’UE, d’y travailler sans permis de travail, d’y résider et de bénéficier du même traitement que les ressortissants du pays en ce qui concerne l’accès à l’emploi, les conditions de travail et tout autre avantage social ou fiscal.

Néanmoins, en 2017, seulement 3,8 % des citoyens de l’Union européenne en âge de travailler (20-64 ans) résidaient dans un autre État membre que celui dont ils avaient la citoyenneté. Ce taux relativement bas doit être mis en perspective. Il y a dix ans, il ne s’élevait qu’à 1,3 %.

Découvrez les spécificités de la population mobile européenne :

De fortes disparités entre les Etats membres 

Si la part de la population mobile européenne a progressé de 2,5 % par rapport à 2007, la situation varie fortement selon les États membres. Ainsi, des pays comme la Roumanie, la Lituanie, la Croatie, le Portugal enregistrent des taux records compris entre 10 et 20 % de mobiles sur la population globale du pays. Parmi les pays dont la part de ressortissants mobiles est la plus faible, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Suède et la France se hissent en tête de liste avec des taux compris entre 1 et 2 %.

Une mobilité plus forte parmi les diplômés de l’enseignement supérieur

Les chiffres montrent aussi que la mobilité est généralement plus forte parmi les diplômés de l’enseignement supérieur que dans le reste de la population. Ainsi, 32,4 % des citoyens de l’UE mobiles sont des diplômés de l’enseignement supérieur, contre 30,1 % pour la population de l’UE dans son ensemble.

En France les écarts se creusent davantage : 62,5 % des Français vivant dans un autre État membre ont un diplôme de l’enseignement supérieur, contre 34,6 % pour la population résidente de la France. L’écart est tout aussi prononcé en Allemagne (54,5 %, contre 26,7 %). Si au niveau de l’UE, l’écart des diplômés du supérieur mobiles et la population résidente s’élève à 2,3 points, dans ces deux pays, il s’établit à 28 points de pourcentage.

Une plus forte employabilité ?

Le taux d’emploi des citoyens résidant dans un autre État membre est également plus élevé que celui de la population globale : il s’établit en effet à 76,1 %, contre 72,1 % pour la population de l’UE dans son ensemble.

Les différences les plus importantes sont observées dans le cas de la Grèce (77,3 % des Grecs vivant dans un autre pays de l’UE a un emploi, contre 57,8 % de la population concernée en Grèce, soit un écart de 19,5 pp), de la Croatie (79.8 % contre 63,6 %, soit un écart de 16,2 pp), de l’Espagne (78,9 % contre 65,5 %, soit 13,4 pp), de l’Italie (75,6 % contre 62,3 %, soit 13,3 pp) et de la Pologne (81,8 % contre 70,9 %, soit 10,9 points).

Pour accéder à l’intégralité des statistiques concernant la mobilité européenne.


Infographie "La mobilité européenne : état des lieux"

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