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Erasmus des apprentis : Jean Arthuis propose 16 solutions à la Ministre du Travail
Vendredi 19 janvier, le député européen Jean Arthuis, missionné en juillet dernier par la Ministre du Travail qui souhaite doubler le nombre d’apprentis partant en Erasmus d’ici 2022, a remis à Muriel Pénicaud un rapport proposant 16 solutions pour lever les freins à la mobilité des apprentis.
Le programme Erasmus, dont on a célébré les 30 ans l’année dernière, a permis à plus d’un million d’étudiants français de partir à l’étranger. Plébiscité pour ce qu’il permet de gagner en maturité et en employabilité, le programme n’offre cependant pas les mêmes chances aux jeunes en formation : si 43 000 étudiants en ont profité l’année dernière, ils étaient seulement 6 800 apprentis à partir à l’étranger.
Les pays qui ont une forte culture de l’apprentissage, tels que l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark et les Pays-Bas, connaissent des taux d’emploi des jeunes plus élevés que dans le reste de l’Union européenne. Il est donc nécessaire de développer l’apprentissage qui protège également mieux les jeunes contre le chômage.
Afin de permettre aux jeunes de concilier apprentissage et mobilité européenne, Muriel Pénicaud a missionné Jean Arthuis en juillet dernier sur la question. Le député européen lui a remis ce vendredi un rapport proposant 16 solutions, dont la majeure partie va être retenue, « puisqu’elles répondent complètement au cahier des charges », a déclaré la Ministre du Travail lors de la remise du document au siège des Compagnons du Devoir.
Le rapport propose 8 solutions au plan national, parmi lesquelles, la garantie de la couverture sociale des apprentis pendant leur mobilité, la suspension de la rémunération de l’apprenti et de la responsabilité de l’entreprise pendant son séjour à l’étranger, le versement d'un complément, financé par les OPCA (Organismes paritaires collecteurs agréés) pour compenser la perte de salaire que ne pallierait pas la bourse Erasmus.
Parmi les 8 solutions proposées au plan européen : l’harmonisation des diplômes et des législations, pour permettre aux apprentis de travailler pour d’autres entreprises, la création d’un programme européen pour le développement de l’apprentissage et de la formation professionnelle (ERASMUS PRO), ainsi que la création d’une mission « Apprentissage-Formation professionnelle » au sein de la Commission européenne.
Ce rapport va permettre de nourrir les débats entre les partenaires sociaux, qui planchent actuellement sur le sujet et dont les concertations devraient déboucher sur un projet de loi qui sera soumis au Parlement européen au printemps.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du Ministère du Travail.