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Egalité femmes-hommes : temps de travail et écarts de rémunération
L’Insee, Institut national de la statistique et des études économiques, a publié le 18 juin 2020 une étude complète sur les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes. L’étude se concentre sur le temps de travail et le type d’emploi occupé. Elle souligne les différentes échelles d’inégalité des sexes au travail et présente des statistiques concluantes sur les différences de carrière engendrées. Les inégalités prennent des formes multiples : volume de travail, revenu salarial, accès à des postes de direction etc.
Des écarts de salaires en lente décroissance
Depuis une quarantaine d’années les inégalités entre les salaires des femmes et des hommes pour un même volume de travail est en constante décroissance même si la différence reste marquée. L’écart entre les salaires moyens des femmes et des hommes est de 16,3 % en 2017, une baisse de 0,3 point par an est notable depuis 1976. Depuis le début des années 2000, l’écart de revenu salarial se réduit de 0,4 point par an en moyenne. De façon globale les écarts entre les salaires pour un même volume de travail tendent à se réduire plus vite que les écarts de volume de travail qui sont liés au fait que beaucoup de femmes occupent des postes à temps partiel.
Des écarts multiples et des causes variées
Ces écarts s’expliquent essentiellement par les types de professions les plus courantes chez les femmes et les hommes mais aussi par les inégalités hiérarchiques. En 2017, 22,8 % des postes occupés par des hommes sont des postes de cadre contre seulement 17,5 % pour les femmes. Il est de même à noter que l’écart salarial est d’autant plus fort pour les titulaires d’un diplôme universitaire. Ces écarts croissent avec l’expérience professionnelle et atteignent 21,7 % pour les personnes ayant 30 ans d’expérience. A l’encontre de cela, l’inégalité liée au volume de travail est deux fois plus importante pour les salariés en début de carrière.
Un écart de salaire entre les sexes lié au type d’emploi occupé
Les femmes occupent le plus souvent le même type d’emploi (secrétaire, comptables, aides à domicile, aides-soignantes etc.) 40 % des salariés femmes occupent des postes au sein des professions dites « féminines », tandis que seulement 29 % des hommes occupent des métiers dits « masculins » (conducteurs, routiers, ingénieurs en informatique etc.). Au-delà du secteur, 68 % de l’écart de salaire provient du fait que les femmes et les hommes n’occupent pas les mêmes postes au sein d’un même établissement. Ces phénomènes sont souvent dus à des stéréotypes de genre estimant que les femmes ne sont pas capables d’assumer des postes dit à responsabilité, ceci est d’autant plus vrai pour les mères.
Un accès plus difficile à une carrière importante pour les mères
Les inégalités de volume de travail entre les femmes et les hommes sont davantage plus marquées pour les femmes ayant des enfants par rapport aux femmes sans enfants, elles le sont également entre les mères et les pères ayant des enfants en bas âge. Les salaires des mères subit une baisse importante surtout à partir du deuxième enfant 21 % moins que les parents hommes avec deux enfants), même si l’expérience professionnelle est équivalente. Les inégalités de salaire ainsi que les inégalités d’accès aux postes clés, les mieux rémunérés sont plus importantes entre les mères et les pères qu’entre les femmes et les hommes sans enfants.
