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Évaluation d’impact 2019 sur la lutte contre la pauvreté et la promotion de l’inclusion (POn, Axe 3)

Analyse

Les résultats de l’évaluation d’impact de l’axe 3 du PON FSE montrent :

  • la forte précarité du public accompagné sur la période couvrant janvier 2014 à octobre 2018.
  • 1/3 de sortie positive à l’issue immédiate des opérations.

Focus sur les publics accompagnés :

=>Plus de 900 000 personnes physiques ont bénéficié d’opérations soutenues par l’axe 3 correspondant à près de 1,4 million de participants.

=>86% sont demandeurs d’emploi (55%) ou inactifs (31%).

=>Les trois quarts des participants sont allocataires des minima sociaux : les opérations soutenues par le FSE couvrent ainsi 18% des allocataires du RSA en France, et même 35% si l’on tient compte des seuls allocataires du RSA suivis dans le cadre d’un parcours d’insertion socio-professionnel.

=>Le public se caractérise par ailleurs par un chômage de longue durée élevé et de bas niveau de formation. En effet, la part des demandeurs d’emploi de longue durée parmi les participants de l’axe 3 est de 17 points supérieur à la moyenne observée parmi la globalité des demandeurs d’emploi de la France métropolitaine.

=>D’autres caractéristiques révèlent la forte précarité des publics bénéficiant du FSE :

- Un participant sur quatre est issu des quartiers prioritaires de la politique de la ville,

- près d’un participant sur deux relève d’un ménage monoparental avec enfants à charge,

- plus de 25% sont d’origine étrangère.

Focus sur opérations co-financées sur l’axe 3 :

L’axe 3 du FSE représente 1 Md€ de crédits UE programmés au 8 octobre 2018 (2,3 Md€ montant total programmé).

Le montant annuel moyen des crédits FSE programmés sur l’axe 3 s’élève à 230 M€ par an :

  • Le FSE représente 17% des dépenses nationales liées à l’accompagnement des publics en insertion en métropole
  • 55% des crédits UE sont consacrés à l’accompagnement de parcours
  • 79% des participants entrent dans un accompagnement de parcours, porté par les départements, les PLIE et Pôle Emploi.
  • 8% des participants relèvent de l’insertion par l’activité économique (IAE)
  • 13% de participants se répartissent sur les types d’opérations suivantes : des étapes de parcours, en particulier en matière de levée des freins sociaux, des actions à destination des entreprises, notamment en matière de médiation emploi ou de facilitation des clauses sociales, des actions d’animation territoriale contribuant à la gouvernance et à la lisibilité de l’offre d’insertion et d’autres actions innovantes.

Focus sur la trajectoire professionnelle du public accompagné

Sur l’ensemble des publics accompagnés, 37% présentent une sortie positive :

  • 31% vers l’emploi ou l’activité : 14% en emploi durable, 6% en emploi temporaire, 7% en emploi aidé, 4% en indépendant.
  • 6% une sortie en formation, un niveau inférieur à la précédente programmation (9%)
  • 52% des participants sont en emploi durable plus d’un an après la sortie des opérations.

Parmi les inactifs à l’entrée dans l’opération, 59% connaissent une évolution positive :

  • 19% sont en emploi ou en création d’activité à la sortie des opérations.
  •  6% sont en formation.
  •  34% sortent de leur statut d’inactif pour devenir demandeur d’emploi

Les personnes inactives participant à un accompagnement intégrant une composante sociale (avec levée de freins périphériques) sont plus nombreuses à sortir de l’inactivité en fin d’accompagnement social) et sont également significativement plus nombreuses à souligner une amélioration de leur confiance en l’avenir après l’accompagnement.

Les principales recommandations issues du rapport de L’évaluation 2019 :

1 - Si l’accompagnement de parcours intègre désormais une approche globale de la personne bénéficiaire  dans ses besoins à la fois sociaux et professionnels, une intensité d’accompagnement, une durée de parcours adaptable en fonction de la personne et une finalité « emploi » affirmée, il doit inclure la relation aux entreprises en cours de parcours, sans différé.

Celle-ci nécessite une capacité de médiation avec les employeurs pouvant prendre la forme d’actions de professionnalisation des accompagnateurs sur la médiation active ou des organisations collectives entre accompagnateurs et chargés de relation entreprise.

2 – L’accès à la formation du public éloigné du marché du travail doit être facilité et suppose une articulation renforcée avec les programmes de formation des Conseils régionaux.

3 - L’accompagnement collectif du public éloigné du marché du travail, voire la mixité avec d’autres publics, devrait prendre une place plus significative dans les modalités pédagogiques.

4 – Les modalités de l’accompagnement devraient être adoptées de façon souple par structure et acteur de l’insertion, sur la base d’un ciblage fin des publics accompagnés. Elles s’appuieront sur les modalités apprenantes d’innovation.

5 – La professionnalisation des accompagnateurs de parcours passe également par la connaissance de l’offre de service en matière de levée des freins sur les territoires et leur mise en réseau.

6 – L’efficacité de l’insertion repose enfin sur une bonne coordination entre structures de l’accompagnement afin d’assurer la complémentarité des interventions.

Le FSE doit donc être un vecteur de cette coordination, ne pas susciter des organisations contraires et favoriser un mode de collaboration intégré dans lequel les autorités de gestion jouent un rôle d’animation.

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