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Booster l’innovation sociale avec Go’Up !
Faciliter la création et le développement d'entreprises à finalité sociale en Bourgogne et répondre aux difficultés des porteurs de projet isolés : telle est la vocation de Go’Up, dirigé par Thomas Buffard. Ce générateur d’entreprises sociales est soutenu par le Fonds Social Européen dans le cadre du P.O.N. « Emploi et Inclusion » 2014-2020.
Go’Up est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif créée en août 2014 à l’initiative du Conseil régional de Bourgogne et de plusieurs partenaires locaux (structures de l’ESS, chefs d’entreprise…). Son rôle est d’apporter des réponses innovantes au manque d'initiatives d'entrepreneuriat social et à la difficulté des structures existantes à changer d'échelle.
Son dirigeant, Thomas Buffard, a 36 ans et est originaire de Dijon. Diplômé en sciences humaines et en droit, il envisage d’abord d’intégrer la fonction publique territoriale avant de se passionner pour l’économie responsable et éthique. Il décide alors de créer sa propre activité de nettoyage écologique automobile, au sein du réseau de franchises SINEO, structure d’insertion par l’activité économique. «C’est là où j’ai découvert tout le potentiel de l’insertion par l’activité économique et de l’économie sociale et solidaire », illustre Thomas Buffard. Après avoir activement contribué au développement de son entreprise, il prend la direction de Go’Up en 2015.
Go’Up est un générateur d’entreprises sociales dont l’originalité est de favoriser l’innovation sociale par la duplication et le prototypage. La structure repère d’abord les concepts d'entrepreneuriat social qui fonctionnent bien en France et en Europe. Elle analyse ensuite leur viabilité économique et leur utilité pour la région puis mène un travail d'ingénierie afin d'adapter le concept à la réalité du territoire.
L’innovation sociale par le risque
En partenariat avec les acteurs locaux, Go'Up évalue les besoins mal ou non satisfaits sur un territoire, et élabore une réponse économique nouvelle aux enjeux sociaux et environnementaux identifiés. Surtout, Go’Up porte le risque lié au projet de création. « L’idée n’est pas d’être dans l’accompagnement de porteurs mais d’être nous-mêmes porteur d’un à deux projets par an », souligne Thomas Buffard.
Go’Up intervient en particulier en aval de la création d’entreprises sociales, une fois les besoins identifiés, le territoire mobilisé, au moment de la recherche d'un porteur de projet. La structure joue un rôle de « booster » et de preneur de risque en phase de lancement de l’entreprise sociale. Elle favorise ensuite l’autonomisation de celle-ci à travers des prestations de services relatifs à la stratégie de l’entreprise, au management ou à sa gestion administrative et financière.
Go’Up peut également soutenir un projet existant via un apport financier ou en intégrant le capital ou le conseil d’administration de l’entreprise sociale, si les conditions sont réunies. Toutefois, « contrairement à la phase de création et de portage, le financement des fonds propres des entreprises générées ne peut être pris en charge par le FSE, ce qui rend ce volet financier plus compliqué à assumer », précise le dirigeant. Cette limite n’a pas empêché Go’Up de pleinement mettre à profit l’enveloppe FSE dont elle a bénéficié (33 391€ en 2016 et 42 505€ en 2017).
Go’Up en quête de croissance
Pour grandir, Go’Up devra relever plusieurs défis dans les prochaines années : augmenter le nombre de projets portés, renforcer les capacités d’investissement dans des projets existants, acquérir de nouvelles compétences, diversifier les domaines d’intervention, améliorer la méthodologie de duplication des projets, accroître la notoriété de la structure…
Go’Up espère s’appuyer sur le volontarisme politique et la sensibilité particulière des élus de la région aux questions d’économie sociale et solidaire, tout en s’inscrivant dans la dynamique d’accélération de l’innovation sociale engagée par l’Etat au niveau national. Go'Up veut grandir et partager. Au sein d’un groupe de travail national animé par l’AVISE qui réunit l’ensemble des dispositifs générateurs d’entreprises sociales, Thomas Buffard travaille à favoriser les échanges de bonnes pratiques et l’essaimage des projets.
Des projets pour améliorer le quotidien
Parmi les projets de création portés par Go’Up, la conciergerie éthique « Sens Pratique » est le premier à avoir vu le jour à Dijon. Il s’agit d’une entreprise d’insertion donnant accès à une offre multi-services de proximité permettant à ses utilisateurs de se libérer de nombreuses tâches du quotidien. La conciergerie s’appuie sur un réseau de prestataires choisis notamment pour leur appartenance à l’ESS ou pour leur démarche RSE.
D’autres projets sont d’ores-et-déjà en cours de portage : boulangerie bio-locale et solidaire sur le Grand Dijon avec l’appui du réseau national Bou’sol, conciergerie en milieu rural ou encore partenariat avec des structures bourguignonnes d’accompagnement des territoires en matière d’innovation sociale, afin de favoriser les coopérations locales, lutter contre l’isolement des porteurs de projet et mieux répondre aux besoins sociaux identifiés.