Vous êtes ici
On en a parlé au Village FSE (3/4) : les entreprises libérées, responsables ou solidaires
Entreprises apprenantes, libérées ou responsables, engagement environnemental, clauses d’insertion, coresponsabilités… de plus en plus d’entreprises s’engagent aujourd’hui dans des démarches de RSE, labéllisées ou non. Les grands groupes bien sûr, mais aussi les PME/TPE se mobilisent. Et les résultats sont au rendez-vous ! A l’occasion de sa première journée d’échanges (lundi 5 décembre 2016), le Village des Initiatives a donné la parole à ces entreprises engagées qui ont réussi à surmonter la crise économique, à accroître leur bénéfice tout en préservant et en développant l’emploi local.
Management plus transversal, mise en place d’écosystèmes pour partager les bonnes pratiques sur les territoires, rapprochement entre l’ESS (Economie sociale et solidaire) et l’économie classique pour construire des relations pérennes… Salima Benhamou, Cheffe de projet mutations du travail à France Stratégie constate, en introduction de la séquence « Apprenantes, libérées ou responsables : rendre les entreprises plus inclusives », une mobilisation de plus en plus forte des entreprises, des partenaires sociaux, de la société civile autour de ces enjeux. Avec une nuance toutefois : la RSE pose une perspective de long terme plus difficile à appréhender pour les PME/TPE comparativement aux grands groupes qui « acceptent » de prendre le risque de changer radicalement quand les petites entreprises sont davantage contraintes par leurs enjeux à très court terme.
Mais comment réussir cette transformation ? Celle-ci passe par de nouvelles pratiques managériales, le développement de compétences via des formations, une remise en cause du fonctionnement interne, une anticipation des mutations économiques… Les démarches impactent aussi l’environnement local, le territoire et génèrent un effet vertueux : recomposition des partenaires et sous-traitants locaux, circuits courts et économie circulaire, relocalisation des activités et des emplois, partenariats entre start-up, PME/PMI, grands groupes et collectivités locales… Les entreprises deviennent des acteurs à part entière du territoire et contribuent à la constitution d’un écosystème local propice à la transition écologique et numérique. Hélène Valade, Président de la plateforme RSE, pose en ce sens l’enjeu central que sous-tendent ces nouvelles approches : « la vraie question, c’est à quoi ça sert une entreprise ? Pendant longtemps, l’unique valeur était de créer de la valeur économique et financière, faire du profit. Au fur et à mesure, on se rend compte que l’entreprise peut aussi créer de la valeur environnementale mais aussi de la valeur sociale. Cette idée-là d’une entreprise qui contribue à des enjeux qui la dépasse, qui lui sont transcendants, est au cœur de la RSE ».
Le constat que portent les intervenants de cette séquence, c’est que ces transformations tendent vers la constitution d’une communauté d’intérêts profitable à tous. La recherche d’une communauté d’intérêts peut être une opportunité économique, une gouvernance partagée et moins une contrainte. La RSE peut ainsi devenir une opportunité économique pour les entreprises, elle peut aussi générer des gains de performance et être un élément de différenciation sur un marché comparativement à ses concurrents. Mais les disparités, selon la taille des entreprises et les régions, sont encore très fortes et pénalisent les plus petits acteurs. Quel ciblage d’actions en faveur des petites structures pour qu’elles connaissent mieux ces démarches ? Un début de réponse : l’axe territorial semble déterminant. Accompagner les petites entreprises au niveau local sur ces sujets peut favoriser la confiance concernant ce business model et les inciter à s’engager vers une transformation radicale de leur mode de fonctionnement. La création de plateformes territoriales est sans doute une des réponses pour aller plus loin dans les démarches d’entreprises libérées, responsables d’un point de vue environnemental ou engagées socialement.
Ecoutez en intégralité la séquence « Apprenantes, libérées ou responsables : rendre les entreprises plus inclusives » :